L’égalité salariale est au programme pour la secrétaire d’état, Marlène Schiappa, qui a annoncé son plan de changement pour réduire l’écart des salaires entre les hommes et les femmes.

En effet, elle explique comment mettre en place l’accompagnement des entreprises, notamment les PME, afin de réguler les rémunérations inégales entre les salariés de sexes différents.

« Ce n’est pas normal que de très grandes entreprises, qui ont les moyens de mettre à disposition tous les outils nécessaires, je pense notamment à des logiciels qui calculent les écarts de salaires, ne fassent rien » exprime Marlène Schiappa.

Selon elle, il existe encore un écart salarial de 9 % entre les femmes et les hommes à un poste égal. C’est pourquoi elle voudrait mettre en place un plan d’action pour modifier cette inégalité.

Tout d’abord, elle évoque les derniers chiffres de la DGT (Direction Générale du Travail) qui indique que seulement 34 % des entreprises de 50 à 299 salariés ont signé un accord relatif à l’égalité professionnelle. De plus, 60 % des 50 plus grosses branches d’activité ne disposent pas d’accord valide. Elle voudrait donc mobiliser les acteurs de la négociation collective d’entreprise.

Ensuite, mettre en place des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas les lois en faveur de l’égalité professionnelle. En effet, depuis le 4 août 2012, une loi existe pour sanctionner les entreprises qui ne présentent pas de plans d’action contre cette inégalité. En chiffre, seulement 106 entreprises ont été sanctionnée depuis la création de cette loi. Ce qui représente environ 0,2 % des entreprises alors que 66 % d’entre elles sont hors-la-loi.

« On est certainement trop laxistes face aux entreprises qui évoquent leurs problèmes économiques pour justifier l’absence d’accord relatif à l’égalité professionnelle, relève Cristelle Gillard. Les agents d’inspection du travail manquent cruellement de moyens et d’outils de contrôle. Il faut les former au plus vite pour les rendre sensibles à l’ensemble de la thématique des inégalités professionnelles. Les agents se focalisent surtout sur les recrutements mixtes, et omettent généralement la question « du plafond de verre » ou du « soupçon de maternité ». »

De plus, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud s’est exprimée sur le sujet. Comme Marlène Schiappa, elle est en accord sur le taux d’écart des salariés de sexes différents.

La ministre rétorque que si dans 5 ans le problème n’est pas réglé, ce serait une honte.

« Il y a une loi qui existe depuis 35 ans, si cette loi suffisait, ça se saurait »

Elle souhaite travailler avec des partenaires sociaux au cours des mois prochains et n’exclut pas l’arrivée d’une nouvelle loi ou d’un renforcement des textes et écrits déjà existants.

Malgré l’implication de l’état sur ces inégalités, les femmes ressentent-elles une disparité au sein de leurs entreprise en termes de climat social et d’ambiance ?

Emma Robic

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