Le management à l’anglo-saxonne est aujourd’hui une référence à l’échelle internationale. Il est très apprécié par les salariés et de plus en plus adopté dans les entreprises françaises.  Quelles sont ses caractéristiques et en quoi est-il si différent du système français ?

La relation manager-collaborateur : coopération et concertation

Il existe un réel échange entre les cadres et les salariés. Ces derniers n’hésitent pas à faire des propositions, à mettre leurs compétences et talents au service de l’entreprise. Ils sont même encouragés à le faire, ce qui crée une certaine proximité entre l’équipe dirigeante et les collaborateurs. Alors que les managers français sont méfiants et craignent de perdre leur place, les anglo-saxons sont plus ouverts aux initiatives visant à l’efficacité et à l’amélioration de chacun. Les échanges sont de ce fait plus réguliers et, lors des réunions, la prise de décision est plus rapide.  Les Français, quant à eux, ont tendance à être dans la confrontation et à argumenter longtemps avant d’aboutir à une solution.

Une approche pragmatique

L’Angleterre a pendant longtemps été la première puissance industrielle et a conservé sa vision mondiale. Attachés aux traditions, les Anglo-saxons font tout de même preuve de souplesse et de flexibilité et s’adaptent facilement aux évolutions et aux changements. Ils sont pragmatiques et s’attachent aux faits plutôt qu’aux idées. Lors de la prise de décision, les Français envisagent et anticipent toutes les possibilités tandis que les Anglo-saxons agissent rapidement et traitent les conséquences dans un deuxième temps. L’erreur n’est pas considérée comme un échec si elle est corrigée et si tout est fait pour qu’elle ne se reproduise pas.

La culture du self-made man

La culture du travail et de l’entrepreneuriat est une caractéristique importante du modèle anglo-saxon. Les entreprises sont soutenues, la liberté d’entreprendre et les initiatives sont encouragées. Des partenariats sont établis entre les universités et les start-ups. Le travail est perçu comme le meilleur moyen de rester maître de son destin. C’est pour cette raison que les travailleurs anglo-saxons ne comptent pas leurs heures et s’impliquent dans les missions qui leur sont confiées. Il n’est pas rare qu’ils cumulent plusieurs emplois. De leur côté, les Français restent attachés à l’équilibre vie privée/vie professionnelle.

La primauté du métier et des compétences sur le statut et les diplômes

Le modèle managérial anglo-saxon accorde plus d’importance aux compétences acquises au sein de l’entreprise qu’à celles apprises à l’université. Le système français ne fonctionne pas ainsi. Les jeunes diplômés issus de grandes écoles sont souvent « parachutés » aux postes de cadres. La grille de salaire à l’embauche est d’ailleurs établie en fonction de l’établissement de formation fréquenté. La culture d’entreprise est donc plus élitiste et rigide que la culture anglo-saxonne dans laquelle l’expression du pouvoir passe par le métier et les compétences.

Le potentiel des salariés dits « seniors » est ainsi valorisé avec le « blended learning » (formation mixte). L’échange entre jeunes et moins jeunes est omniprésent.  Les seniors apportent leur expérience et les jeunes apportent des connaissances nouvelles, notamment liées nouvelles technologies.

Culture du travail, proximité managers-salariés, prééminence des compétences… le modèle anglo-saxon possède de nombreux avantages qui profitent à la vie en entreprise. Les conditions sont réunies pour que l’activité soit dynamique et efficace. C’est pour cela que les entreprises françaises s’en inspirent de plus en plus et essaient de trouver un équilibre entre les droits acquis par les salariés et la productivité.

Anaëlle Perdrix

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